" L' idée d' une table ronde est née au moment de la mise en place du dispositif emploi-jeune. Les structures d' accueil de jeunes enfants se sont montrées très intéressées et beaucoup de projets sont apparus. Mais au-delà se posaient les questions des emplois actuels, de la difficulté de les maintenir". Catherine Reignier, coordinatrice A.L.P.A.J.E, explique la raison de cette table ronde qui a réuni, hier, nombre de représentants des crèches du département, de la C.A.F, de la D.A.S.S, de la Direction départementale du travail et de l' emploi, des élus,...
A.L.P.A.J.E est une association départementale regroupant les lieux d' accueil petite enfance associatifs et parentaux des Hautes Alpes, ainsei que des adhérents individuels. L' association -- qui est une antenne de l' A.C.E.P.P ( Association des Collectifs Enfants Parents Professionnels ) -- est gérée et organisée par les représentants des lieux d' accueil. Elle accompagne les lieux petite enfance à la création, dans leur vie quotidienne, dans leurs projets innovants et dans l' amélioration de leur qualité d' accueil ( formation des professionnels et des bénévoles, action d' insertion professionnelle et sociale, conseil technique,... ) l' association est encore un relais entre les lieux d' accueil et les partenaires, les institutions en vue de favoriser la mise en place d' une politique petite enfance. Enfin, elle a pour objectif de mettre en place toute action permettant d' assurer la pérennisation des structures et des emplois.
Pour cette table ronde, l' association A.L.P.A.J.E s' est appuyée sur une étude réalisée dans notre département sur le profil des salariés en " contrats aidés. Ainsi, avec les contrats emplois consolidés, le public employé est souvent composé de femmes de plus de 31 ans souvent recrutées sur la commune d' implantation du lieu d' accueil. Elles ont généralement peu de qualifications professionnelles et ne sont pas particulièrement dans une démarche formative à moyen terme. Les salariés plus jeunes sont attirés par une évolution professionnelle, le plus souvent dans le secteur de la petite enfance.
" Il faut savoir qu'aujourd'hui pour l' ouverture d' une structure d' accueil de la petite enfance, on s' intéresse non seulement aux locaux, mais aussi à la formation des équipes d' encadrement des enfants", souligne la présidente d' A.L.P.A.J.E, Marie-Hélène Baletaud. " Et il faut que 50% du personnel soient qualifiés". Des formations d' auxiliaires de puériculture ont ainsi été créées. Mais se pose alors la question du retour des salariés formés au sein de la structure : " Comment les reprendre en respectant le salaire qui correspond à leur niveau ?". Voilâ l' une des questions qui a été abordée hier.
La table ronde aura permis aussi de faire le point sur différentes aides dont peuvent bénéficier les structures d' accueil ( de la CAF, du Conseil Général, des communautés de communes,...). Des aides qui peuvent permettre, par exemple, de salarier les titulaires de diplôme professionnel d' auxiliaire de puériculture à des taux correspondants à leur compétence.
Les participants ont éssayé également de voir comment il est possible de concilier les moyens financiers et le respect des textes en matière de qualité d' accueil et de sécurité. La question de l' emploi rejoignant forcément les impératifs réglementaire, le financement des structures, et les politiques de ressources humaines.

V.O