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Novembre 2001 | ![]() |
- On ne connait finalement que peut de chose de la vie quotidienne de nos voisins européens. La Communauté Européenne a initié des programmes destiné à favoriser la connaissance et la coopération transfrontalière.Parmi eux on trouve les projets Interreg. Interreg, comme inter régions, inter régions frontalières... Concrètement, cela revient à encourager, en attribuant des subventions, les connections entre les réseaux de services aux publics transfrontaliers, et la transmission des savoirs-faire. En claire, il s'agit de construire l'Europe. Tout projet qui entre dans ce cadre peut donc sollicité des aides financières. L'association Alpaje(Association de Liaison Pour l'Avenir du Jeune Enfant) a donc saisie l'occasion et présenté en 99 un projet Européen en adéquation avec le programme Interreg II. Elle livrait vendredi dernier, dans les locaux du conseil général des Hautes Alpes, le bilan des travaux réalisés dans le cadre de ce projet. L'association regroupe des lieux d'accueil pour la petite enfance sur tout le département. Elle veille à leur développement, à la bonne coopération des parents et les professionnels qui les ont en charge, se préoccupe de la communication entre les différents acteurs. Son projet portait donc naturellement sur les échanges de savoirs et de savoir-faire en matière d'accueil de la petite enfance avec les homologues italiens. La communauté européenne fournit une partie des fonds et les deux conseils généraux des Alpes de Haute Provence et des Hautes Alpes ont également contribué. Durant plus d'un an, les représentants d'Alpaje ont multiplié les rencontres avec leurs homologues italiens. Seize jours au total ont permis à plus de 11 associations des départements alpins de se rencontrer, tantôt en France, tantôt en Italie. Quelque 40 personnes ont été concernées par les rencontres en France et plus de 25 personnes ont pu directement bénéficier de séjours en Italie. Si"sur la petite enfance, nous avons 20 ans d'avance" souligne Catherine Reigner-Clausier, coordinatrice du projet, elle ajoute que "l'échange a pour nous été très enrichissant au niveau de l'accueil des enfants handicapés". D'après les constats effectués pendant cette année d'observation par les membres français, en Italie, la politique d'accueil petite enfance est quasiment inexistante. Ce sont souvent les grand-mères qui font office de nounous quand les mamans décident de travailler. Sans famille, c'est alors un véritable parcours du combattant pour les mamans : du "système D" qui passe souvent par une baby sitter. Une formule d'autant plus onéreuse que l'Etat italien n'accorde aucune aide financière. En Italie, les allocations familiales et autres préstations, n'existent tout simplement pas. En revanche, il y a longtemps que les italiens ont compris tout l'interêt qu'il y a à intégrer les enfants handicapés dans le milieu des écoles. En 75, ils ont fermés tous leurs centres spécialisés. Ce sont donc 25 années d'expérience qu'ils ont apportées à l'escarcelle des échanges. Visites d'écoles, rencontres de responsables, le processus d'intégration des enfants handicapés version italienne a été disséqué pour venir enrichir le système français. Des éléments qui devraient venir enrichir le fonctionnement et l'intégration des enfants handicapés version française. Corinne |