Mise en place de la " PSU "
Une association du réseau Acepp au coude à coude avec la Caf.


Plus de souplesse, d'équité pour les familles, de prise en compte des besoins des enfants et des parents, une reconnaissance égale des services multiaccueil à ceux des crèches et l'importance du projet social pour les lieux d'accueil..., cette réforme des prestations a nécessité un sérieux travail d'information. Pour que ça se passe bien, la CAf des Hautes-Alpes et Alpaje ont fait alliance.


Alpaje, son réseau petite enfance des Hautes-Alpes ainsi que l'ensemble du réseau Acepp fédérant des services multiaccueil, attendait avec impatience la mise en place, en accord avec les objectifs de la Cnaf, de la prestation de service unique " accueil de jeunes enfants " dite PSU.
Dès la sortie de la circulaire nationale, la Caf a présenté la PSU à l'ensemble des structures du département. Alpaje s' est fait identifier, comme structure ressource pour sa réflexion déjà menée sur le projet social. Dans un deuxième temps, en juin 2002, et grâce à leur lien régionale, Alpaje et Alpe ( association du réseau Acepp dans les Alpes de Haute Provence ) ont réuni les Caf de leurs départements respectifs ainsi que des représentants salariés et employeurs des services petites enfance : les effets pressentis de l'application de la circulaire et les outils communs de simulations financières furent évoqués. Suivirent des rencontres d'associations avec la mise en commun des simulations et leurs conclusions.
Au fil du temps, la Caf oriente les structures questionnant le projet vers Alpaje. Alpaje informe régulièrement la Caf des préoccupations du réseau sur la PSU et elle-même en informe la Caf.

La PSU : appliquera...
n'appliquera pas...
des incidences sur la gestion

L'ensemble des associations du réseau d'Alpaje s'est projeté dans la PSU mais à ce jour, seulement quatre structures ont choisi sa mise en place. Deux, créées en 2002, n'ont pas eu le choix. Pour les deux autres, la simulation financière a montré qu'elles y gagneraient.

Quels sont les freins.

Certaines associations seraient en difficulté financière en raison :
- du calcul à l'heure et non plus au forfait journée ou demi-journée et de l'application du barème Cnaf pour la tarification aux familles. La PSU ne complète pas les temps où la crèche est ouverte mais ceux pendant lesquels l'enfant est présent. Par exemple : La crèche est ouverte de 8h à 19h. Un enfant est accueilli et facturé de 9h à 17h. Quid du financement entre 8h et 9h et 17h et 19h ?
- d'une participation plus faible des familles qui accroît les problèmes de trésorerie, les versements d'acomptes des prestations Caf restant trimestriels.
- de la non-harmonisation des tarifs pour l'accueil des 0-4 ans et des 4-6 ans ;
Le calcul à l'heure constitue un risque de voir certaines familles calculer au plus juste le temps de garde de leur enfant et d'écourter les temps d'échanges au moment des départs et des arrivées. Par ailleurs, il complexifie le travail administratif des états de présence.

En tant que coordinatrice d'Alpaje, j'insisterai sur la nécessité de pouvoir échanger dans le réseau et avec les partenaires sur toutes ces difficultés. Des points restent en question comme, les temps d'accueil des parents qui pourraient être comptabilisés pour la prestation Caf et décomptés pour les parents. Il serait dommage que seuls les effets économiques prennent le pas sur le reste : une crèche pour tous, le projet social, la souplesse pour les parents...

Catherine Reigner-Clausier
Coordinatrice d'Alpaje
la gazette Acepp N° 75